Notre membre du GPENreformation Nathan Krieger, du Colégio Cônsul Carlos Renaux à Brusque, Brésil, vous parle de son séjour à l’Assemblée du COE à Karlsruhe, début septembre 2022. Il parle aussi de l’atelier qu’il a fait avec cinq autres personnes du réseau GPENreformation sur les écoles protestantes comme agents de paix et d’espérance :
A l’invitation de GPENreformation, le réseau pédagogique mondial des écoles protestantes, lié à l’Eglise protestante d’Allemagne, le réseau éducatif synodal, du Brésil, a participé à l’organisation d’un atelier pendant la 11ème Assemblée du Conseil œcuménique des Eglises, à Karlsruhe, en Allemagne.
L’objectif de l’atelier était de présenter le travail des écoles et réseaux partenaires, d’apprendre les différents défis pour l’éducation protestante et de discuter du différentiel des écoles protestantes dans le monde.
Un public d’environ 30 personnes de divers pays et continents, ayant une certaine expérience dans le domaine de l’éducation, a participé à l’atelier.
Représentant le Réseau synodal d’éducation, le professeur Nathan Krieger a présenté un bref historique et un aperçu du réseau. Certains défis ont également été présentés, tels que rendre l’apprentissage attrayant et significatif, être un chrétien dans le monde d’aujourd’hui où la religion est confondue avec le fanatisme et la corruption, l’intolérance, l’inégalité sociale et la nécessité d’éduquer à la paix et à la solidarité.
Le point fort, cependant, a été le travail réalisé dans les écoles du réseau – projets sociaux et actions de solidarité, éducation aux valeurs et au respect de la vie et de la création, et travail pour la tolérance et l’inclusion. En outre, les écoles ont été présentées comme des références d’une éducation de qualité, avec de bons résultats et aussi, comme des espaces d’attention mutuelle, d’expérience de foi et de spiritualité, où la Parole de Dieu est annoncée – ce qui, indirectement, constitue un champ missionnaire.
Des représentants d’autres réseaux et écoles ont également participé à l’organisation et ont apporté leurs défis et leurs différentes perspectives.
Représentant la Tanzanie, le Père Anold Nelly rapporte que l’Eglise évangélique, à travers ses écoles, s’efforce de promouvoir un accès large et gratuit à une éducation de qualité pour les jeunes. Face à un contexte marqué par des défis majeurs, tels que la vulnérabilité sociale et économique ; le manque de personnel qualifié et de ressources pour l’éducation ; l’éducation encore centrée sur la figure de l’enseignant ; le manque d’exposition globale et pourtant, un contexte marqué par la violence contre les femmes, les abus et les mariages d’enfants, les écoles protestantes sont des environnements sûrs et fournissent aux jeunes et aux enfants une éducation pour rêver d’un avenir meilleur. Pour cela, l’Église évangélique et les écoles dépendent fortement du soutien, des ressources et des financements provenant d’autres pays.
Le professeur Dr. Bernd Schröder a parlé des écoles protestantes en Allemagne. Selon lui, les défis sont de rester attractifs dans un contexte croissant de non-dénominalisme religieux, d’offrir une vie/expérience religieuse protestante aux jeunes de toutes les religions et de répondre aux normes de qualité des écoles publiques. Les écoles protestantes visent à être reconnues comme des écoles de qualité et d’excellence aux valeurs chrétiennes. Les initiatives œcuméniques, la pratique de la solidarité et la créativité sont des attraits majeurs.
Nous avons également eu une présentation du professeur Miguel A. Fernández, coordinateur de l’œuvre éducative synodale de l’Église évangélique luthérienne unie d’Argentine. Pour lui, les écoles protestantes d’Argentine se distinguent par leurs projets sociaux, leurs échanges et leur intégration avec d’autres écoles protestantes d’autres pays et une éducation axée sur le respect, l’inclusion et le dialogue avec des personnes de différentes religions et confessions chrétiennes.
Au milieu des différentes réalités et expériences mondiales présentées, le réseau d’éducation Sinodal s’est distingué par son organisation, par les événements et les projets qui contribuent directement à ses écoles. Les initiatives œcuméniques et mondiales, comme le partenariat avec GPENreformation, ajoutent encore plus d’expérience et de travail, offrant de nouveaux projets et possibilités pour les écoles et enrichissant encore plus l’apprentissage.
Ainsi, il est clair que la bonne direction, le potentiel et le témoignage significatif du réseau d’éducation sinodal. Il existe cependant la possibilité d’explorer davantage ce potentiel à travers le renforcement des relations avec l’Église, les relations œcuméniques existantes et de nouveaux partenariats et, enfin, une plus grande interaction et diffusion du travail du Réseau, ce qui ouvrira certainement de nouvelles routes et possibilités de bon travail.
