Être un ambassadeur de GPENreformation : qu’est-ce que cela signifie ?

GPENreformation est unique à bien des égards. Fondé il y a moins de dix ans, il s’est développé jusqu’à inclure maintenant des membres de tous les continents. C’est un réseau qui continue d’accueillir de nouveaux membres tout le temps. À ce rythme, il comportera tôt ou tard des membres de tous les pays. Le défi qu’il doit relever est d’adapter sa façon de partager des informations sur le réseau et ses objectifs.

Le réseau a beaucoup travaillé pour décrire son histoire, sa vision, son action et poster tout cela sur le site. Les gens lisent cela et, nous le croyons, comprennent, s’intéressent et rejoignent le réseau. Certains en entendent parler par des amis et ensuite adhèrent. Comment guidons-nous ces nouveaux membres vers les objectifs du GPEN ? Comme nouvel ambassadeur du réseau, j’ai visité des établissements de nouveaux membres du GPEN, et j’aimerais partager quelques observations dans cet article.

C’est une bonne chose pour le réseau d’avoir cherché des ambassadeurs de régions différentes. Le rôle d’un ambassadeur est d’être le porte-parole du réseau auprès des membres locaux, et lorsque c’est possible d’inviter d’autres à devenir membres. Gardant cela à l’esprit, j’ai aussi visité des établissements où j’ai parlé des objectifs du réseau. Et j’ai vu qu’il nous faut renouveler ces visites, et parfois que divers ambassadeurs visitent les mêmes établissements, non pour y répéter les mêmes choses, mais pour y témoigner de ce que font d’autres écoles. Se visiter donne toujours l’occasion de poser des questions, d’effacer des doutes, d’éclaircir ce qui a été mal compris. Parmi les questions qu’on m’a posées, il y avait celle de savoir si le GPEN allait financer ceci ou cela. Il m’a fallu préciser pour que les membres comprennent bien que le réseau n’est pas comme un bailleur de fonds. C’est plutôt une plateforme qui met en valeur des établissements différents partageant les mêmes buts pour qu’ils se rapprochent, échangent leurs expériences, leurs compétences, et, lorsque c’est possible, qu’ils montent des projets en collaboration dans des domaines qui leur semblent nécessaires. Bien sûr, tout comme des amis s’entraident lorsque c’est pertinent, on peut le faire, mais ce n’est pas l’objectif du réseau.

Dans l’interaction, on ne fait pas qu’attendre des autres, mais chaque membre réfléchit à ce qu’il pourra partager ou apporter aux autres. Le réseau encourage les établissements membres pour qu’ils développent leur confiance en eux, et soient alors aptes à transmettre les objectifs du réseau dans leur région. Les membres anciens peuvent bien sûr avoir beaucoup à donner, c’est évident, mais avec le temps, il est attendu que chaque membre soit en mesure de partager avec le réseau les actions qu’il développe dans son contexte.

Les établissements que j’ai visités ont bien reçu cette information, et envisageaient de passer à l’étape d’adhésion au réseau.

Le réseau encourage les établissements à coopérer les uns avec les autres, et, lorsque c’est possible, d’organiser des rencontres où enseignants comme élèves peuvent collaborer. L’idée de fond, c’est que, lorsque des gens venus de lieux différents se rassemblent, ils apprennent beaucoup les uns des autres, des amitiés se développent qui pourront se révéler utiles à l’avenir. Nous en avons discuté, et avons programmé une possible réalisation. Des écoles d’un même diocèse pouvaient se rencontrer au moins deux fois par an. Mais comme des écoles des diocèses voisins de Iringa, Kondo, Centre sud et Centre ouest allaient bientôt rejoindre le réseau, on pouvait envisager la rencontre au niveau régional.

Le Collège biblique allait peut-être se trouver un peu mal à l’aise là-dedans, mais il fallait voir ce qui était envisageable avec les autres Écoles bibliques du pays. J’ai au moins pu leur dire que les Écoles bibliques de Mwika et Nyakato semblaient intéressées à intégrer le réseau. Donc, ils pourraient aussi organiser des forums avec d’autres écoles bibliques, et parfois se réunir avec des collèges/lycées pour des ateliers sur des thèmes transversaux. Lorsque des écoles membres se rencontrent pour un atelier, elles peuvent accueillir des invités, des animateurs, ou le réseau peut même en envoyer, à moins que le personnel de votre établissement puisse jouer ce rôle.

On leur a aussi recommandé de partager tout ce qui, à leurs yeux, pourrait profiter au réseau. Mais pour cela, elles voulaient d’abord savoir ce que d’autres avaient fait. J’ai compris leur demande et ai promis de faire en sorte qu’elles puissent apprendre de membres plus anciens.

D’une façon générale, les écoles étaient très heureuses d’entendre parler du réseau et de ses objectifs, et regrettaient même, en un sens, de ne pas avoir participé à ses tout débuts. Mais elles se réjouissaient d’avoir maintenant cette opportunité. Le seul défi qu’elles doivent affronter, le même pour toutes les écoles de Tanzanie, c’est celui de l’accès à Internet. Ce n’est pas aussi bon marché qu’en Europe, et du coup il se pourrait qu’elles tardent à réagir lorsqu’un message ou un document est téléchargé sur le site.

Les ambassadeurs de Tanzanie vont bientôt organiser un atelier où se rencontreront les enseignants des écoles membres. Si tout marche bien, ce sera en mai ou juin. Nous vous écrirons dès que le projet se réalisera.


Rev. Dr. Gerson Mgaya

Article rédigé par

Ambassadeur Rev. Dr. Gerson Mgaya